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tence : loi sublime qui par l’inconnu nous force à remonter jusqu’à Dieu.

Toutes ces lois sont des faits tirés de l’observation de l’homme, comme les faits mathématiques sont des lois tirées des propriétés de la matière.

De ces principes, il résulte qu’étudier la nature, c’est chercher la pensée de Dieu dans un livre écrit de la main de Dieu même, et que découvrir cette pensée, c’est connaître la vérité et la vertu. Voilà pourquoi nous avons dit que le droit naturel devait un jour réformer le monde. Hâtons-nous donc d’introduire les lois de la nature dans nos lois politiques, puisque c’est le seul moyen d’échapper à la barbarie et au mensonge. N’invoquons plus ni Grotius, ni Barbeyrac, ni Montesquieu, ces grands explorateurs des législations humaines ; une source plus pure nous est ouverte. L’homme fait ses lois suivant ses caprices, Dieu nous a donné les siennes suivant sa sagesse, et c’est dans l’étude de cette sagesse que repose tout l’avenir de l’humanité.