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durera autant qu’elle : les Lettres provinciales ; voilà tout ce qui reste des querelles religieuses qui ont bouleversé le monde pendant trois siècles ; la justice du temps n’en a tiré que deux cents pages !

Mais à côté des œuvres de la théologie, il y a les œuvres de la religion ; celles-là constituent le beau, le bon, l’utile, le sublime ; elles ont brisé les chaînes des peuples, et c’est par elles que nous arrivons à la liberté.

L’Évangile est la source sacrée de tout le bien qui est aujourd’hui sur la terre. Les autres religions nous appellent au bonheur, celle-ci nous appelle à la résignation, tous, heureux ou malheureux, car elle sait que les heureux ont aussi leurs souffrances. Grande et admirable doctrine, fondée sur notre double nature, elle ne nous promet rien ici-bas que la persécution et la douleur ; toutes ses récompenses sont dans le ciel, et c’est en y attirant nos regards par la foi et l’espérance qu’elle a dématérialisé le monde !