ne nous apportent plus aucune idée, et veulent être expliqués pour être compris !
Les seules réformes intelligibles pour nous sont celles du quinzième et du seizième siècle. Celles-là ont fait révolution parmi les peuples, mais sans remuer leur âme par les inspirations du génie ; elles ont créé vingt sectes religieuses et n’ont pas donné un livre religieux au genre humain. Ce n’est pas que Jean Huss, Luther, Calvin, Zuingle aient épargné l’encre et le papier ; ils écrivaient, ils imprimaient, ils prêchaient ; mais rien ne leur a survécu ; pas même leur doctrine, aujourd’hui détruite par leur doctrine. Les deux volumes in-folio de Jean Huss, les neuf volumes in-folio de Calvin, les quatre cents ouvrages de Luther n’ont plus de lecteurs hors de leur communion ; ceux-là ont pu remuer les passions d’un siècle, et dans ce siècle appeler à eux quelques masses populaires ; ils n’ont pas eu le don de parler à l’humanité !
Restent les controverses brûlantes et les dissertations théologiques et mystiques des temps modernes ; plus elles ont été fécondes et plus elles pa-