pu les vaincre, la charité les dompta ; et c’est ainsi que de la plus épouvantable confusion où se soit abîmé le monde, un sentiment inconnu fit peu à peu sortir l’ordre, la sagesse et une civilisation nouvelle.
La grandeur des événements, les luttes sublimes de la résignation et de la foi contre Rome et les barbares, l’étrangeté de la vie chrétienne au milieu de cette dissolution universelle, les prédications continues des pères, leurs courses pastorales à Jérusalem, à Rome, à Athènes, à Antioche, à Constantinople, dans la Syrie et dans la Gaule, pour arrêter les armées, convertir les peuples ou fléchir des rois, tels sont les prodiges de l’histoire à cette époque ; voilà ce que racontent les pères de l’Église grecque et romaine, avec cette éloquence simple et passionnée qui fut sans modèle avant eux, et qui n’a pu être égalée que par les nouveaux pères de l’Église du siècle de Louis XIV !
On peut juger par cette faible esquisse des soins que nous avons dû prendre pour recueillir dans