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la sévérité coupable de ses actes et la dévotion étroite et susceptible que l’exemple du roi imposait à la cour, on s’étonne et de la sagesse de l’auteur et des vérités hardies qu’il proclame. Mais tout s’explique dès qu’on interroge sa vie ; Fleury fut l’ami de Fénelon ; ses plus belles années s’écoulèrent dans l’intimité de cette âme toute divine. Attaché à l’éducation du duc de Bourgogne, il s’imprima les leçons du maître : on n’approche pas de l’autel sans emporter avec soi le parfum de l’encens qu’on y brûle !

Après avoir caractérisé l’Histoire ecclésiastique par la vertu de son auteur, il ne nous reste qu’une chose à dire, c’est que l’étude de ce beau livre devrait faire partie de toute bonne éducation. Mais qui songe aujourd’hui à l’éducation morale et religieuse de la jeunesse ? Quel est le ministre dont la parole ne flatte les passions ambitieuses de la jeunesse ? Quelle est la mère de famille qui s’inquiète de l’âme de ses enfants et de leur véritable avenir ? L’instruction qui donne un état, la science qui mène au pouvoir, tout ce qui