du temple où nous devons retrouver toutes les gloires intellectuelles de l’univers.
Nous allons donc recueillir et classer nos véritables richesses. Parcourant les longues galeries de nos bibliothèques, nous allons trier, parmi des millions de volumes écrits sur tous les sujets à toutes les époques, et dans toutes les langues, le petit nombre d’ouvrages qui ont reçu la sanction du génie et du temps. Nombre en effet très minime, si on le compare à ces masses poudreuses d’in-folio et d’in-quarto que le temps a frappées de mort, et que les vers rongent sur leurs tablettes comme des cadavres dans leurs tombeaux ; nombre prodigieux, si on ne considère que la multitude d’idées répandues dans chacun de ces livres, les principes qu’ils proclament, et l’immense impulsion que l’ensemble de ces lumières peut donner au monde !