tation ne le conduisirent qu’au vingtième volume.
En écrivant cet ouvrage, Fleury se donna la mission difficile et périlleuse de chercher la vérité et de la dire, de la chercher au milieu des ténèbres des premiers âges, et de la dire en face des esprits étroits qu’elle blesse, des tyrannies puissantes qu’elle tue, de tous les préjugés et de tous les mensonges qui dévorent l’humanité ! « Il y a, dit-il, des chrétiens faibles et crédules qui respectent jusqu’à l’ombre de la religion et craignent toujours de ne pas croire assez. Quelques-uns manquent de lumière, d’autres se bouchent les yeux et n’osent se servir de leur esprit ; ils mettent une partie de la piété à croire tout ce qu’ont écrit les auteurs catholiques et tout ce que croit le peuple le plus ignorant. D’autres croient le peuple incapable ou indigne de connaître la vérité. Ceux-là n’ont jamais examiné les preuves solides de l’Évangile, c’est pourquoi ils n’osent approfondir. Ils veulent croire qu’on a toujours vécu comme aujourd’hui, parce qu’ils ne veulent pas changer de mœurs ; comme s’il pouvait