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sion ; ce qui a fait dire à Dion Cassius avec une vigueur digne de celui qu’il voulait caractériser : César ayant conquis la Numidie préposa Salluste de nom, au gouvernement, mais de fait, à la ruine du pays ! Cette ruine il l’effectua. Puis tout chargé des dépouilles de ses victoires, il paya un million à César et se crut innocent parce qu’il achetait un illustre complice !

Il avait écrit une histoire générale civile et militaire de la république, divisée en cinq livres et adressée à Lucullus. Elle commençait où finit Jugurtha et finissait au consulat de Tullus et de Lépidus où commence la conjuration ; en sorte que ces trois morceaux formaient une histoire à peu près complète du septième siècle de Rome. Une étude approfondie des fragments dispersés de cet ouvrage, et dont Carrion n’a recueilli qu’une faible partie, nous a appris que Salluste y avait développé le tableau de la lutte de Marius et de Sylla, la guerre de Sertorius en Espagne contre Métellus et Pompée, l’expédition de Lucullus contre Mithridate, le siége de Cézique,