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remarqué l’illustre auteur des Études de la nature, parce qu’elle n’a été souillée d’aucune injustice et qu’elle n’a eu d’autre but que de sauver des citoyens !

La Mothe Levayer est, je crois, le premier qui ait loué Xénophon de n’avoir pas détruit l’unique copie de l’histoire de Thucydide, dont le hasard l’avait fait dépositaire. Sous une autre plume un pareil éloge serait une injure ; on ne loue point un homme de la valeur de Xénophon de s’être abstenu d’une bassesse. La Mothe Levayer est une preuve que le bon goût ne s’associe pas toujours aux grands travaux de la mémoire, et qu’il ne suffit pas de lire les anciens dans leur langue pour en avoir l’intelligence.

Hérodote, Thucydide, Xénophon, tels sont les trois grands historiens de l’antiquité grecque : Plutarque les résume tous. Son livre est l’encyclopédie de l’histoire. Mais ce que j’admire en lui ce n’est pas cette profonde connaissance des anciens, qui vous révèle leurs mœurs, leurs habi-