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cette guerre où se débattait le sort du monde, Hérodote voulut en proclamer la gloire. Dans ce but, il remonte plus haut et raconte les conquêtes des Perses, la chute de l’empire des Assyriens, celle du royaume de Lydie et l’expédition terrible de Cambyse en Égypte ! Historien de ses ennemis, il signale leurs nombreux triomphes et les trônes renversés sur leur passage, puis tout à coup, il montre ces armées de plusieurs millions d’hommes, ces rois toujours victorieux, se précipitant sur la Grèce comme sur une proie assurée, et dans la plénitude de leur puissance formidable allant se briser contre une poignée d’Athéniens et de Spartiates à Salamine, à Platée, à Marathon. Quelle gloire pour la Patrie ! quel tableau pour l’historien ! La chute des Perses, ce n’était pas seulement le triomphe de la Grèce, c’était le salut de l’humanité !

Et voyez ! quel est au milieu de cette immense assemblée cet homme dont chaque parole passe sur la foule comme le vent sur la mer ? Ne semble-t-il pas qu’il appelle à témoin des choses qu’il