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Bacon, c’est arracher l’œil du cyclope, c’est leur ôter la lumière.

Mais voici des choses bien plus étranges. Cette tige de la raison, dont toutes les branches devaient produire la vérité, est chargée de sciences mensongères. On y voit le blason à côté de la logique, la magie naturelle et la magie noire à côté de la religion ; puis la tige s’élance au-dessus de toutes les autres jusqu’au sommet de l’arbre, et là elle est terminée par l’apothicairerie que l’auteur matérialiste regardait sans doute comme le dernier terme de la raison humaine !

Quant à la tige de l’imagination, on est fort étonné de lui voir produire la gravure et l’architecture civile, surtout cette dernière qui ne crée rien de grand qu’à l’aide du calcul et du compas. On y trouve aussi la poésie, qui entre les mains du géomètre se divise en narrative, dramatique et parabolique. Nous n’aurions jamais entendu ce mot, s’il n’était expliqué par celui d’allégorique dans la table qui précède l’arbre et qui en réunit toute la nomenclature. L’allégorie peut être du