les IX, l’influence espagnole sous Anne d’Autriche, nous revenons, sous Louis XIV, à nos premiers maîtres, aux Homère, aux Euripide et aux Virgile ; tout se coordonne, tout se régularise. Malherbe, esprit rigide, donne le signal du mouvement nouveau ; mais avant lui Corneille apparaît ; il remplit de son grand nom toute la période turbulente qui sépare Montaigne de Racine. La double étude de l’Espagne héroïque et de Rome conquérante nourrit ce génie sans pair ; l’éclat dont il brille s’isole au milieu de toutes les renommées de la patrie ; fils de Lucain et de Guilhem de Castro, plus pur et plus haut que ses modèles ; il ne compte en France ni précurseurs ni successeurs.
Enfin la monarchie du grand roi combine, en les asservissant à la règle d’une obéissance presque asiatique, tous les éléments qui bouillonnaient au sein de la France agitée : galanterie ingénieuse, éloquence des passions, raffinement des mœurs, élévation et élan des âmes, besoin d’émotions, observation de la vie privée. Que l’on me permette de nommer seulement les