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indien, mare en latin, mar en italien, merei en gothique. Il suffit de comparer pater (latin) avec pitr (indien), vatar (tudesque), padre (italien), father (anglais) pour reconnaître le même mot. Les formules générales des conjugaisons, leurs désinences formées par l’addition des pronoms personnels, sont identiques dans toutes ces langues. Le verbe être, asmi, asi, asti, devient en grec eimi, eis, esti ; en latin sum, es, est ; en gothique ; im, is, ist ; en anglais, am, art, is. Certes les pronoms ik et mik correspondent au latin ego et me ; thuk et sik à tu et se ; les noms de nombre des Goths, ains, twai, threis, se retrouvent dans le grec, eis, duo, treis ; dans le latin unus, duo, tres ; dans l’anglais, one, two, three : dans l’allemand ein, zwey, drey. Les déviations même que présente la filiation de ces langages s’opèrent d’une façon régulière et proportionnelle, et s’altèrent selon les diverses prononciations des races diverses.