nouvelles et d’intarissables saignées. L’agonie elle-même n’est point un état de débilité. Hommes, femmes, enfants, vieillards, tout le monde meurt par excès de force, et l’on trouve toujours après la mort des traces d’une phlogose qui aurait infailliblement cédé si on avait répandu plus de sang et fait avaler plus de tisane.
Qui ne voit dans ces deux systèmes un mépris profond de la vie des hommes, joint à une ignorance complète des lois de la nature. L’idée de soumettre tous les faits pathologiques à un principe général est l’idée la plus étroite et la plus meurtrière qui soit jamais entrée dans une cervelle humaine. Le médecin arrive avec un traitement tout fait, le même pour tous les cas ; il n’a besoin ni d’étude ni d’observation, il n’a pas même besoin de voir son malade. Pauvre malade ! il faut qu’il prenne son parti ; sa vie est jouée à pair ou non. Si la théorie rencontre bien, il est sauvé ; si elle rencontre mal, il est mort. Ses héritiers paieront le médecin !