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représentent ces deux doctrines, si ce n’est la négation et l’affirmation du même principe, deux traitements opposés, dont l’un ne saurait donner la vie sans que l’autre ne donne la mort ?

Ainsi Brown ne voit dans les maladies que des signes d’asthénies et de faiblesse. Vous êtes consumé d’une inflammation générale ; n’importe, il prodigue les échauffants, les toniques, le quinquina, la cannelle, l’opium, le camphre ; il veut vous rendre des forces, vous sur-exciter, et il vous tue.

Dans le système de Broussais, au contraire, toutes les maladies sont des inflammations, des phlogoses, et par conséquent tous les malades, sans distinction, doivent être rafraîchis par des boissons délayantes et affaiblis par des saignées copieuses. S’ils ne guérissent pas, on les couvre de sangsues ; s’ils ne meurent pas, on les saigne de nouveau. Inutilement ils se plaignent d’épuisement et d’asthénie ; tout cela est l’effet d’une cause irritante, d’un stimulus local qui exige de