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Là ne s’arrêtent pas les découvertes d’Herschel ; son génie devait encore agrandir la création. Vous est-il jamais arrivé, le soir, en vous promenant dans la campagne, de plonger vos regards au-delà des étoiles et d’y saisir de petites taches blanchâtres, de formes variées, et qui s’étendent ; par couche dans l’espace. Ces petites taches blanchâtres, ce sont des voies lactées, des nuées d’étoiles dont chaque point est un soleil. Voilà les découvertes du premier Herschel. Son télescope sépare ces soleils de la masse qui les absorbe, et les rend visibles à la terre. Et quand on pense que le second Herschel a découvert plusieurs milliers de ces nébuleuses, c’est-à-dire plusieurs milliers de voies lactées semblables à la nôtre ; quand on pense que ces étoiles, rapprochées par l’immensité qui nous en sépare, semblent se toucher et s’élèvent comme des murailles de soleils toutes flamboyantes entre notre ciel et d’autres cieux qui se déroulent sans fin et sans mesure, alors l’âme, toujours plus libre, plus dégagée, se réjouit de se reconnaître au milieu de tels spectacles ! elle voit la preuve de sa grandeur ; car elle sent