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thèque populaire des sociétés jacobines ; car c’est une dérision de les appeler républicaines. Elles nourrissent le peuple de férocité et de mensonges, comme ce tyran de l’antiquité nourrissait ses chevaux de chair humaine. On conviendra sans doute qu’à de tels livres, la Société des bons livres aurait pu opposer quelque chose de mieux que la possession du père Surin, la réforme des chanoines par le docte Fourier, voire même les stigmates et les visions béatifiques de sainte Marie Alacoque !

Ainsi se résument les divers degrés de nos éducations publiques et particulières : dans les colléges, la démagogie grecque et romaine, sans autres principes ; dans les écoles chrétiennes, les croyances du moyen-âge et les mortifications des saints ; dans les sociétés populaires, la haine de toutes les supériorités avouées, les doctrines de quatre-vingt-treize ; et au milieu de tout cela, chose étrange ! l’indifférence des familles, les préjugés de province, de castes, de naissance, de fortune, d’état, chaos ténébreux des vanités