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que cette tache blanche était un océan de soleils ! Là s’arrêtent ses découvertes dans l’infini. Vainement il voulut contempler d’autres taches plus éloignées et qui lui semblaient de même nature, son télescope manqua de puissance : ces cieux nouveaux étaient réservés à Herschel.

Il revint donc aux planètes qui composent notre système. Il vit le premier les taches du soleil, de larges taches noires dans des abîmes de lumière. Il rencontra sans le comprendre le double anneau de Saturne, dont les sept lunes lui échappèrent ; enfin il découvrit les quatre satellites de Jupiter, et cette découverte lui parut si belle à lui-même qu’il prit soin d’en fixer la date. Ce fut le 7 janvier 1610 qu’il aperçut trois points lumineux, un à l’occident, deux à l’orient de la planète. Le lendemain ces trois petits astres avaient passé à l’occident ; le lendemain il n’y en avait que deux ; le 12 il retrouva les trois étoiles ; enfin le 13 il en vit quatre, et après deux mois d’observation il lui fut facile d’établir que ces petits astres étaient les satellites de Jupiter, et qu’ils roulaient autour de lui