Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/177

Cette page a été validée par deux contributeurs.

suivant la méthode des analogies dont Copernic avait enrichi la science. La lune emploie un demi-mois à s’éclairer ; Galilée suit les gradations de cette longue aurore, et pendant quinze jours il a le plaisir de voir marcher la lumière et décroître l’ombre sur le disque de cette petite planète, jusqu’au moment où le soleil la couvrit tout entière. Enfin il jugea que nous devions offrir à la lune le même spectacle qu’elle nous offre, et que nous illuminions ses nuits comme elle illumine les nôtres !

Tournant ensuite son télescope sur les étoiles fixes, il fut surpris de ne les pas voir grandir comme la lune ; ce n’était plus qu’un point lumineux dépouillé de ses rayons. Mais une surprise plus grande fut de voir leur nombre s’accroître d’une manière si effrayante qu’il se crut un moment sous l’influence d’une illusion. Toutes les places du ciel qui paraissent vides à l’œil nu s’étaient soudain peuplées d’étoiles que l’éloignement rend invisibles. Alors il jeta les yeux sur la Voie lactée, et sa surprise dut s’accroître encore, car il se trouva