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sommet de la tour de Saint-Marc, en présence de la noblesse de Venise. Le peuple tout entier attendait en bas, les yeux fixés sur la tour, s’entretenant des merveilles qu’on venait de découvrir et s’étonnant qu’un simple tube de cuivre pût ouvrir les routes du ciel ! Galilée lui-même a consigné ses découvertes dans un petit ouvrage, chef-d’œuvre de simplicité et de modestie, intitulé : Nouvelles des régions étoilées, Nuntius sidereus. Cet ouvrage fut publié en 1610, mais les découvertes dataient de 1609, et dejà elles étaient répétées dans tous les observatoires de l’Allemagne, de la Hollande, de la France, de l’Angleterre et de la Pologne : elles avaient le monde pour témoins.

Il y a quelque chose d’antique dans ce petit volume de deux cents pages qui renferme en si peu d’espace tant de choses nouvelles, tant de merveilles inconnues. D’abord Galilée dirige sa lunette sur la lune ; il voit sa surface claire et argentée, toute sillonnée de fleuves et de montagnes dont il mesure la hauteur. Il reconnaît une terre,