Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.

toujours en présence de Dieu, seul auteur de tout ce qu’il fait de bien, de tout ce qui lui arrive d’heureux. C’est Dieu qui l’a conduit comme par la main vers Tycho-Brahé, son maître et son ami ; c’est Dieu qui lui a donné le pain du jour par la libéralité de deux magnanimes empereurs[1]. Sa persévérance dans l’étude, ses découvertes dans l’infini, la vie dut corps et la vie de l’âme, il les doit à Dieu qui lui a inspiré le désir de tout connaître pour tout adorer. Au moment de publier sa grande loi des orbites il écrit hardiment : Le doigt de Dieu est là ! et il termine la préface du cinquième livre de ses Harmonies du monde par ce passage remarquable où l’on voit tous les mouvements de son âme, sa constance à suivre une idée, la gradation de ses progrès et les transports de ses découvertes : « Déjà depuis huit mois j’ai vu le premier rayon de lumière ; depuis trois, j’ai vu le jour ; enfin à cette heure je vois le soleil de la plus admirable contemplation. Rien ne me retient plus ; je m’abandonne à mon enthousiasme,

  1. Mathias et Rodolphe.