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cercles, de centres, il ne peut comprendre un ciel sans bornes, et demande avec effroi où est le milieu de cet infini !

C’est dans le chapitre X de ses orbes célestes que Copernic a réglé pour la première fois l’ordre des planètes et leurs mouvements autour du soleil immobile. Il y dévoile en quelque sorte le plan général de la création. Le troisième livre est l’explication du mouvement annuel de la terre, et de ce que les astronomes ont appelé depuis les stations, les rétrogradations des astres. C’est dans ce livre que l’auteur brise la charpente grossière de la vieille astronomie, et substitue à la complication de ses sphères et de ses cercles le double mouvement de l’axe du globe : découverte qui devint l’origine des plus grandes découvertes. Ainsi fut trouvé le mécanisme du monde, et ces merveilles, que la seule meditation révèle à Copernic, pour être prouvées, attendent deux siècles les calculs de Newton.

Lorsque Ptolémée combattait l’hypothèse du