mensité du ciel avant que Galilée eût inventé le télescope ; elle lui révéla le triple mouvement de la terre, avant que Galilée, Kepler et Newton eussent découvert les principes de la mécanique céleste. Il vit le ciel dans sa pensée, comme ces grands génies le virent dans les calculs de la science, comme ils le virent avec les instruments qui ouvrent l’espace, et toutes les découvertes faites après lui devinrent la justification de son système.
Que dans ce magnifique travail le sentiment de l’infini ait été la lumière de Copernic, il est impossible d’en douter ; la preuve, c’est que Tycho-Brahé, ce grand astronome qui découvrait des étoiles nouvelles, ce grand géomètre, précurseur inspiré de Kepler et de Newton, le premier qui observa les effets de la réfraction et la marche des comètes, n’objectait à Copernic que l’immensité de sa création. Si ce système est vrai, disait-il, chaque étoile devient un soleil environné de ses planètes, et alors que sommes-nous dans l’espace ? Accoutumé aux idées de limites, de