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était remplie ; il venait de révéler au genre humain une pensée que Dieu n’avait confiée qu’aux soleils qui roulent dans l’espace.

Toute l’astronomie moderne est sortie de ce livre ; avant lui il n’y avait rien.

Dans le système de Ptolémée, le soleil et les planètes traçaient des milliers de cercles lumineux autour de la terre immobile, et le ciel étoilé, s’inclinant d’orient en occident, tournait lui-même en vingt-quatre heures autour de notre système planétaire qu’il enveloppait tout entier de sa sphère d’azur et de cristal !

Le point de départ de Copernic est là. Il fallait tout changer, tout deviner ; il fallait replacer le soleil au centre de notre système, peser les mondes, agrandir l’espace, et mesurer l’immensité. L’infini, dont le sentiment est en nous, et dont la pensée nous écrase ; l’infini qui explique tout et que nous ne pouvons comprendre, pour trouver les lois de l’univers, il fallait l’imaginer, et presque le contempler. Cette conception fut la plus puissante de Copernic ; elle lui révéla l’im-