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et dont les adeptes croyaient posséder la puissance de Dieu ; ces sciences qui furent tour à tour la terreur et l’admiration des peuples, après des siècles de persécution et de gloire sont venues expirer dans l’antre de quelques vieilles sibylles et sur les tréteaux des charlatans. Les prodiges ont cessé, les oracles se sont tus, les mauvais esprits sont rentrés dans leurs ténèbres et les spectres dans leurs tombeaux ; et pour expliquer ce que toutes ces choses vues et entendues par nos pères avaient de merveilleux, il nous reste le magnétisme et la catalepsie !

Il reste aussi des milliers de volumes ; mais qui n’expliquent rien, et qui tous sont morts comme les sciences qu’ils enseignaient. Ici nous retrouvons le même encombrement que dans la jurisprudence et la théologie. Nos bibliothèques publiques plient sous le poids de ces œuvres de crédulité que les noms célèbres des Cardan, des Nostradamus, des Vanhelmont, des Campanelle, des Paracelse, des Arnauld de Villeneuve, des Raymond Lulle, des Agrippa, n’ont pu sauver de