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fut frappé de deux choses : de la richesse du sol et de la misère de ses habitants. Il en trouva la cause dans la mauvaise culture, dans le mépris de l’industrie, dans la surcharge des impôts, dans leur multiplicité et leur variété suivant les provinces, et, enfin, dans l’odieux système de leur perception. Le spectacle de tant de maux lui inspira une pensée sublime, ce fut d’y chercher un remède. Le voilà parcourant la France dans tous les sens, entrant dans les chaumières, écoutant les villageois, recueillant avec soin la valeur et le produit des terres, étudiant le commerce et l’industrie, s’informant de la nature des impôts, comparant les coutumes des provinces, leurs richesses, leurs cultures, envoyant son secrétaire dans les contrées qu’il ne peut visiter, faisant enfin, à lui seul, une espèce de cadastre, de statistique agricole, financière et commerciale du royaume, et, lorsqu’on le croit absorbé dans ses travaux de fortifications et de défense, préparant un monument plus durable que les forteresses et plus glorieux que les victoires.

Un système complet d’économie politique, cal-