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les systèmes qui tendent à concentrer sur un seul point les bienfaits de la nature ; elle se place non dans une ville, non dans un royaume, mais au centre du monde pour en ouvrir les routes, en aplanir les barrières, en libérer les fleuves, pour en distribuer généreusement les productions naturelles et industrielles à toutes les nations de la terre. Son point de vue est l’intérêt du genre humain, son avenir la liberté universelle, et son but l’accomplissement des lois de la nature.

En effet la variété des productions terrestres est le grand lien social des nations. La nature a établi entre tous les climats comme une balance providentielle de ses richesses. Ce qu’elle donne aux montagnes elle le refuse aux vallées ; ce qu’elle donne au Nord, elle le refuse au Midi, en sorte que si vous jetez les yeux sur l’immensité du globe, vous voyez chaque peuple occupé d’une culture dont la moisson est promise à un autre peuple, ou d’une industrie qui tient à son sol et dont le commerce du monde réclame les produits.

L’homme est insatiable dans ses désirs, immense dans ses besoins. Pour le nourrir ce n’est