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social, à peu près comme l’apothicairerie au sommet de l’arbre encyclopédique !

Cette triste solution est la suite du mauvais système dans lequel nous sommes entrés. Nous faisons des lois avant de former un peuple, c’est-à-dire avant d’avoir une éducation qui produise des hommes. Ce n’est pas ainsi que procède Platon ; il commence par créer le peuple qu’il veut gouverner, il le prend au berceau, il lui ouvre une école ; sa république n’est qu’un traité d’éducation nationale, la source et la vie de ses institutions. Mais cette éducation, quelle est-elle ? est-ce, l’enseignement des sciences et des langues, de la logique et de la rhétorique ? non, non. Il faut des appuis moins frêles au disciple de Socrate. C’est l’étude du beau, du bon, du juste, c’est l’amour de la vérité et de la vertu. Il s’agit tout simplement de développer les plus généreuses, les plus nobles inspirations de l’âme humaine, de faire des hommes dignes de ce nom. Et voilà cependant ce que le monde persiste à flétrir des épithètes injurieuses de rêves et d’utopies plato-