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alors entre elle qui était à sa fenêtre du premier étage et lui qui était sur le pavé de la rue, des dialogues à voix basse, très basse, un peu sifflante, commençaient ; et sur lui bien souvent pleuvaient l’injure et la menace, en échange des reproches.

— Tu me perdras, fou que tu es ! on te devinera…. Où as-tu laissé ton cheval ?

— Je l’ai caché un peu loin, au bord du Rhône, dans un coin que je sais, dans les saules….

— Va-t’en !

— Ai-je fait à cheval cette course si longue, sept lieues, tu entends !… pour être ainsi reçu ?

— Il ne fallait pas venir ! te l’ai-je permis ?

— N’es-tu pas mienne et comme ma femme ?

— Oh ! ça pas encore ! tu es trop tyran ! tu es jaloux.

— Oui, de tout et de tous !

— Pourquoi ?… c’est bête.