Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/76

Cette page n’a pas encore été corrigée

je t’y porte ou faut-il que je descende de mon cheval pour te faire peur d’un baiser ?…

Et c’est alors qu’elle avait vu, Zanette, apparaître ce Jean Pastorel qu’elle croyait bien n’avoir jamais vu encore. Il était, bien sûr, de tous les gardians, le plus beau, le mieux fait, le mieux à l’aise sur sa selle, comme dans un fauteuil, ma belle ! et maniant son cheval si facilement, d’un si léger mouvement de la main, le faisant tourner sur place, dans un rond grand comme une assiette, — un beau cheval blanc, un vrai camarguais.

Quand le cirque avait été presque libre, — ce Pastorel en avait fait le tour au pas, frôlant les roues des charrettes qui formaient l’enceinte, et pour sûr, ayant l’air de chercher quelque chose ou quelqu’un.

Et en passant près du char de Zanette, peint de si fraîches couleurs, son attention avait été attirée. Elle croyait bien lui avoir