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dont les ailes vibrantes l’accompagnaient d’une musique fine, qui semblait la voix même de la lumière.

Les mouissales par myriades et les oestres aussi s’attachaient à ses épaules, à ses bras, et couvraient la peau du cheval blanc qui en était tout noir et frissonnait pour les secouer. Et chaque fois que ces bestioles s’envolaient, Zanette voyait le beau sang du cheval couler des piqûres en fils de pourpre entre-croisés qui lui mettaient sur le flanc et sur la croupe comme une résille écarlate ! Ces bêtes irritantes ne piquaient pas les mains actives de la petite, ni son visage d’où sa main les chassait sans cesse, mais le cheval inquiet bien qu’il y fût habitué, se contenait mal, voulait à tout moment prendre le galop….

— Doucement, doucement, Griset ! lui disait Zanette de sa fine voix.

Elle avait pris, pour aller plus vite,