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avoir sa revanche qu’en prenant la cocarde ; il ne devait pas chercher à imiter la légèreté de Pastorel….

Il courut au taureau.

— Tu veux la cocarde ? tu ne l’auras pas ! dit-il haineusement à Pastorel, je l’ai promise à Rosseline, à Rosseline, entends-tu !

Le peuple assemblé ne se doutait guère des paroles qu’échangeaient les deux rivaux.

— Bête brute ! dit Pastorel, haussant les épaules.

Le taureau, pour la seconde fois, les chargeait… ils s’écartèrent en même temps chacun d’un côté. Tous deux avaient étendu le bras…. Les doigts de Pastorel touchèrent la cocarde… mais au moment où ils allaient la saisir, ils furent repoussés violemment par la main de Martégas.

— Prends garde à toi ! dit Pastorel. Tu joues un vilain jeu, Martégas. Tu y laisseras quelque chose !