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entre les cornes, et, lancé en l’air par la détente de la puissante encolure, il retombait légèrement derrière l’animal.

Une acclamation salua sa force et sa grâce. Zanette était pâle et fière, toute contente, Rosseline pâle et humiliée, envieuse et jalouse.

Depuis un moment la foule faisait un grand silence, attentive. Tous les éventails étaient immobiles…. On entendait pourtant encore une sorte de bruissement continu, régulier, tout le silence possible dans un lieu où respiraient vingt mille poitrines.

Une partie de la foule se rendait bien compte qu’il y avait rivalité entre les deux hommes et qu’ils cherchaient à se nuire l’un à l’autre. Pour tout le monde l’intérêt du spectacle était puissant ; il était plus saisissant encore pour Rosseline et pour Zanette.

Le pesant Martégas sentit qu’il ne pouvait