ordre, des bêtes molles, incertaines, afin d’obtenir un brusque contraste, lorsqu’il lâcherait un taureau vaillant. Même les jeux de douleur et de mort ne vont pas sans quelque artifice de mise en scène.
Maintenant, la scène débarrassée des mauvais plaisants appartenait tout entière à un acteur qui n’avait pas accepté de rôle appris. Il connaissait le cirque, ce taureau-là ; il y avait été piqué plus d’une fois par des banderilles enflammées ; il savait quelle malice froide assemblait contre lui vingt mille ennemis qui, protégée par des barrières infranchissables, s’apprêtaient à jouir de ses impatiences, de ses rages, de l’inutilité de ses armes….
Tout petit, au beau milieu du grand ovale de sable, la tête dans le soleil, le reste du corps dans la nappe d’ombre qui coupait l’arène, il regardait haut, circulairement, comme pour supputer le nombre de ces hommes assemblés, parmi lesquels