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encombre les taureaux jusqu’au toril. Et l’entrepreneur de son côté avait annoncé aux gardians-conducteurs qu’il surveillerait l’arrivée lui-même et que le gardian coupable de négligence serait mis à l’amende — ou ne serait pas payé. Ces mesures n’avaient pas découragé les amateurs, au contraire. Ils mirent, moyennant finance, un des gardians-conducteurs dans leurs intérêts. Martégas devint leur complice.

Il semble qu’un meilleur moyen, souvent employé, d’empêcher l’abrivade, eût été de faire arriver les taureaux en pleine nuit, mais cette fois il y avait à cela un obstacle insurmontable. Le toril qui leur était destiné ne pouvait les recevoir, étant habité par d’autres bêtes qui avaient servi aux jeux précédents et qui, pour des motifs quelconques, ne pouvaient être délogées que la veille des courses. Or, il fallait que les nouveaux venus eussent le temps de se reposer. Il y eut donc arrivée de taureaux