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Il aimait en Zanette l’enfant, avec un désir viril et tendre de la protéger. Une fois, il la vit pleurer pour un chagrin pas bien gros. Il ne put supporter la vue de ce petit visage crispé et tout ruisselant de larmes. Le rude gardian se sentit le cœur faible et défaillant. Il aurait voulu prendre la peine de la petite. Il l’aimait donc bien !

Il aimait encore en Zanette toutes les filles aussi jolies et aussi jeunes que Zanette, il aimait en elle l’espérance d’un foyer où se reposer dans le contentement de lui-même, après les dures fatigues de son métier ; bref, il aimait en Zanette des idées, mais il aimait, en Rosseline, Rosseline elle-même et les fièvres de l’amour pervers telles qu’elle les lui avait données et non pas autres. Rosseline était une réalité d’amour, connue, et regrettée.

Oui, le bouvier dompteur de chevaux les regrettait, ces fièvres ardentes, tandis que le bon fils et le brave homme qu’il était,