Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/245

Cette page n’a pas encore été corrigée

puis, sur le rivage, jolie comme une reine, toute vêtue de perles….

C’était la première fois qu’il rappelait ce souvenir.

— Tais-toi, méchant !

— C’est pour te taquiner, dit-il. Tu sais bien que tu m’avais plu avant. Sans ça, t’aurais-je donné la cocarde, aux fêtes de Meyran ?

Elle fronça le sourcil, se rappelant Rosseline, trop oubliée peut-être.

Il ne s’en aperçut pas, et reprit :

— Tu fus reine aussi, ce jour-là…. Elle est à moi, la reine, maintenant.

— Oh ! pas encore.

— Non, mais bientôt…. Et toi, quand t’ai-je plu, Zanette ?

— Le jour des fêtes tout d’abord, et puis surtout quand tu as vaincu le cheval…. J’aurais voulu être avec toi, avec toi m’envoler sur cette bête farouche dont tu faisais tout ce que tu voulais. Oui, vous aviez l’air