Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/219

Cette page n’a pas encore été corrigée

arrière. Pastorel, de la main gauche, embrassa l’encolure, et le visage appuyé contre le col de sa bête, il tendit le bras droit et tira de haut en bas sur la bride. Dix fois au même mouvement de l’animal il fit la même réponse. Une fois, il saisit à poignée le séden et le mit comme une menace sous l’œil du Sultan qui se reprit à trembler. Sultan voulut tout à coup partir en avant, au galop ; le cavalier le retint et le maintint. Alors la bête dansa sur place, relevant alternativement chacun de ses quatre pieds avec une rapidité extrême, sans avancer ni reculer d’un pouce. Pastorel activa ces mouvements dès qu’il les vit près de s’arrêter. Il retenait au contraire le cheval pendant qu’il le touchait de l’éperon légèrement ; puis, quand il le jugea un peu dominé déjà, il le pressa des genoux et rendit la main…. Ils s’envolèrent.

En un clin d’œil, les six spectateurs, du haut de leurs bêtes, ne virent plus au loin