Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/192

Cette page n’a pas encore été corrigée

le dompter et l’emmener sans vider les étriers, ils en faisaient volontiers cadeau…. Veux-tu le cheval, Jean ? Je te le donne.

Le père Augias ne se doutait guère qu’il copiait le mot de Charlemagne dans la légende : « Aymerillot, cette ville forte est à toi, je te la donne…. Tu n’as qu’à la prendre ! »

Ce que le père Augias offrait à Jean, ce n’était pas seulement le fameux cheval, c’était le moyen de suivre Zanette.

— Je savais tout cela, maître Augias, dit-il. Et je serais allé moi-même vous demander la permission de prendre la bête…. Quand partez-vous ?

— Doucement ! dit Augias. Connais-tu Martégas ?

— Oui, je sais qui c’est.

— Eh bien, Martégas arrive à la ferme demain matin ; il veut le cheval… mais c’est à toi que je le donne. Il faudra, je pense, défendre ton intérêt.