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La belle Arlèse eut alors un mauvais sourire.

— Tu crois donc qu’on va te la rendre ? dit-elle.

Zanette vit le haineux sourire, l’expression maligne qui, brusquement, rendaient laide la figure de la belle Arlèse. L’enfant jeta autour d’elle un regard de détresse. Elle n’avait pas peur, non, mais elle éprouvait un invincible sentiment d’angoisse. C’était le malaise que donne aux âmes bonnes la présence des êtres mauvais.

Elle eut mentalement un cri de prière, qui lui était familier :

— O Notre-Dame-d’Amour, dit-elle en elle-même.

Puis, tout haut :

— Certainement, madame, vous allez me la rendre. Pourquoi ne me la rendriez-vous pas ?

— Comment t’appelle-t-on ? interrogea brusquement l’impérieuse Rosseline.