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portée un cabaret où s’arrêter un instant.

Or, tout ayant été prévu par le peintre (qui s’était débarrassé de Rosseline avant de partir pour Paris, moyennant un cadeau en juste rapport, selon lui, avec les services qu’elle lui avait rendus), on voyait, scellés au mur, à droite et à gauche du joli petit cabaret, des anneaux où les cavaliers pouvaient attacher leur monture. On lisait sur l’enseigne, en belles lettres jaune vif sur fond rouge : CAFÉ DES ARÈNES. Les arènes antiques sont pourtant fort éloignées de là, mais ce titre qui s’était présenté tout de suite à l’esprit du Parisien gouailleur pouvait arrêter au passage et retenir une clientèle de gardians et d’amateurs de courses de taureaux, venant de Camargue ou y allant.

La devanture et la porte vitrées du cabaret étaient à l’intérieur voilées de rideaux rouges, plissés, très opaques. Et là derrière, depuis deux soirs déjà, les voisins