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MAURIN DES MAURES

tour, et la serrure était énorme comme une serrure de prison.

— Mais il y a une autre porte ! dit-il. Et il se précipita vers la cuisine…

À peine dehors, Maurin s’était trouvé nez à nez avec Pastouré, attentif à la querelle non loin du seuil et prêt à lui porter secours. Le fidèle Pastouré s’était informé de Maurin à la cantine du Don où il était venu le rejoindre.

Au moment où il avait vu Maurin fermer à double tour la porte de la maison forestière, Pastouré s’était dit tout haut : « Complétons la farce ! » Et il s’était rué vers la seconde porte, celle de la cuisine, qui donnait sur le derrière de la maison. Il l’avait fermée aussi et il avait, de plus, arc-bouté, contre les deux portes, deux énormes madriers qui traînaient par là…

À présent, Pastouré et Maurin dévalaient les sentiers, tandis que, furieux, le gendarme Alessandri, enfermé dans la maison forestière, et las d’avoir battu les portes, présentait sa figure irritée à travers les barreaux de fer des fenêtres en appelant à l’aide.

— Les gens de la cantine, lui disait tranquillement Orsini, ne seront pas ici avant vingt minutes, s’ils viennent tout de suite… Et il est bien possible qu’ils veuillent laisser à Maurin le temps de faire un peu de route… mais, même si on vient vous ouvrir tout de suite, Maurin a déjà trop d’avance sur vous. Il est sauvé, pour cette fois… Eh bien, tant mieux, il ne sera pas dit qu’on l’a arrêté chez nous, au lieu de le récompenser du service qu’il m’a rendu… Ce qui est sauvé avec lui, — crois-moi, Alessandri, ma fille a raison, c’est l’honneur des Corses ! Et Maurin a dit vrai : en emprison-