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MAURIN DES MAURES

de-vie. Vous lui devez hospitalité. N’êtes-vous pas de vrai sang corse ?

— Qu’il boive donc et s’en aille !…

— N’êtes-vous pas de vrai sang corse, je vous le demande ? répéta avec force Antonia. Vous devez, je vous le dis encore, hospitalité à Maurin.

Alors, comme à contre-cœur, car il regrettait de paraître servir les intérêts du chasseur, Antonio, sans regarder ni Maurin ni sa fille, grogna :

— Et qui te dit que la vraie hospitalité n’est pas, à cette heure, de renvoyer Maurin au plus vite ? Il a en ce moment la loi contre lui. Alessandri le cherche… et doit arriver ici ce matin même.

Comme il achevait ces mots, Alessandri entra et, le bras étendu vers Maurin qu’il regardait d’un air satisfait :

— Au nom de la loi, lui dit-il, je vous arrête, Maurin !