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Nos aînés sont tous là, devant nous, sur la route,
Mais l’un d’eux quelquefois s’arrête pour mourir ;
Parfois l’un d’entre nous, pâle, chancelle et doute,
Et la foule en révolte est lasse de souffrir !

Alors, vous le savez, vous, soldat jeune encore,
Penseur au chant superbe et mâle travailleur,
Vous dont l’âme rayonne en attendant l’aurore
Qui doit illuminer notre nuit de malheur !

Alors, serf du devoir, confiant dans son âge,
Un volontaire est là qui sort des rangs épais,
Et jette un cri vibrant d’amour et de courage,
Poëte du combat, combattant de la paix !

Toulon, 8 octobre 1866.