Page:Aicard - Les Jeunes Croyances, 1867.djvu/97

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



I

LA JEUNESSE.

À M. L. Laurent-Pichat.

La jeunesse à l’heure où nous sommes
Doit rendre l’espérance aux hommes.
{{{1}}}L. Laurent-Pichat.




Oui, nous sommes les fiers, nous sommes la jeunesse !
Le siècle nous a faits tristes, vaillants et forts ;
Condamnant sans pitié la peur et la faiblesse,
Nous plaignons les vivants sans gémir sur les morts.

S’il tombe de nos yeux quelques vains pleurs de femme,
Nous les laissons couler paisibles ; mais, après,
Meilleurs, nous voulons voir plus haut monter notre âme,
Des larmes à l’espoir, du progrès au progrès !