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Mais vous fuyez… Moi, je cours vite
Offrir à votre doigt rosé
La pure goutte d’eau bénite :
Il touche ma main ; je palpite…
Doigt tentateur ! que n’ai-je osé ?

Envolez-vous, forme céleste ;
Mon cœur ailé vous rejoindra.
Fuyez ; votre image me reste,
Et mon amante, je l’atteste
Devant Dieu, vous ressemblera !

Allons ! il faut que j’en convienne,
La blonde Grèce à genoux doit
Tomber devant une Arlésienne !…
Jamais Déesse athénienne
Ne valut votre petit doigt !

Arles, 5 juillet 1865.