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J’emprisonnais ta fantaisie
Dans une cage, loin des champs ;
Il te restait la Poésie :
Ton bonheur était dans tes chants.

Mais un jour on brisa tes ailes,
Tes ailes où vibrait ta voix
Et pétillaient en étincelles
Tes vives gaîtés d’autrefois !…

Quand il n’a plus de tâche à faire,
Le poëte, vaincu du sort,
Pour l’infini quitte la terre !…
Pauvre Cri-cri ! te voilà mort !

Toulon, 20 juin 1866.