Page:Aicard - Les Jeunes Croyances, 1867.djvu/60

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



V




Voici le frais matin, mais tout sommeille encore ;
Les arbres sont rêveurs dans l’immobilité,
La nuit trace au fusain des tableaux que l’aurore
Couvrira d’un pastel sublime, la clarté !

Les oiseaux ont encor la tête sous leur aile ;
L’insecte, dans la fleur, n’ouvre pas ses rideaux,
Et l’onde dit un chant si timide et si frêle
Qu’on croirait qu’elle a peur dans le lit des ruisseaux.