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Puisque vous rêvez pour la ville
La mort des préjugés railleurs ;
Puisque le héros qu’on exile
A lu votre amour dans vos pleurs ;

Puisque vous avez l’espérance
D’admirer un nouveau soleil
Qui ressuscite notre France,
Ou l’illumine à son réveil ;

Acceptez mon salut de frère,
Car je veux vous suivre au combat,
Et porter aussi la bannière
Qu’en vain la tyrannie abat.

Mes aînés, vous jouez un rôle
Aussi grand que je suis petit,
Mais sur la vôtre ma parole
S’aiguise, et le temps me grandit.