CHAPITRE VIII
À ce moment M. Cigalous aperçut, à travers la vitre, le brigadier Cantoni, de la gendarmerie de Bormes :
— Halbran, dites au brigadier, qui se promène sur la terrasse, d’entrer un peu, que j’ai à lui parler.
Halbran sortit.
— Celui-là, c’est, dit M. Cigalous, la fine fleur des bons, des vrais gendarmes, un serviteur hors ligne.
Cantoni entra.
— Prenez un siège et demeurez un instant avec nous, Cantoni. J’ai voulu vous présenter à ces messieurs. Je leur ai fait votre éloge simplement, en disant sur vous la vérité.
On échangea des politesses, le verre en main.
— Ah ! vous voilà, monsieur Maurin ? dit Cantoni d’un air aimable.
— C’est bien moi, dit Maurin gaillardement. Il y a quelque temps que je n’osais plus trop paraître ici.
— Eh ! fit Cantoni… je sais, je sais… Que voulez-vous, nous avons des ordres parfois et nous devons obéir ; mais tout le monde sait qu’on n’a rien de grave à vous reprocher. Au contraire même ! puisque aujourd’hui vous êtes reçu avec honneur, comme de juste. La